LES TROUBLES POSSIBLES
Thème : La Maladie
Troubles vésico-sphinctériens et SEP, quel lien ? Comment les gérer ?
La SEP peut être responsable de :
troubles du transit : constipation, diarrhées,
troubles urinaires : rétention d’urine, blocage urinaire, urgence urinaire, envie fréquente d’uriner, incontinence urinaire,
incontinence fécale
Il est important d'en parler à votre neurologue pour qu’il puisse vous conseiller, éventuellement vous adresser à un spécialiste et vous propose le traitement adapté si nécessaire.
Quels sont les différents troubles urinaires présents dans la SEP ?
Il existe 3 différents troubles urinaires que peuvent avoir des patients atteints de SEP.
**L'hyperactivité vésicale** : se traduit par des envies fréquentes (voir très fréquentes) d'uriner. Cette hyperactivité survient lorsque la vessie est trop sensible ou irritée, et qu’elle envoie au cerveau des messages erronés. Même si elle contient peu d’urines, elle provoque le besoin impératif de la vider.
**La dysurie** : Ce trouble se caractérise par des difficultés à uriner. Il faut alors beaucoup de temps pour réussir à uriner et généralement la vessie ne se vide pas complétement. On parle alors de résidu post-mictionnel. Cette rétention peut être une source d’infections. Ce trouble survient quand la vessie devient moins sensible.
**La dyssynergie vésico-sphinctérienne** : Il s’agit d’un défaut de coordination entre la vessie et le sphincter. La vessie a l'impression d'être remplie, elle envoie donc le signal indiquant qu'il faut aller aux toilettes. Mais le sphincter ne se relâche pas et donc, empêche d'uriner.
Quels sont les symptômes des troubles urinaires ?
Les symptômes des troubles urinaires:
Des envies très fréquentes le jour (pollakiurie) comme la nuit (nycturie) ;
Des difficultés à uriner ;
Des fuites urinaires, voire une incontinence.
Si vous constatez dans votre cas, des troubles urinaires, il est important d'en parler à votre neurologue, ou votre équipe médicale, dans le but de réaliser des examens nécessaires pour ensuite déterminer un traitement, une prise en charge si nécessaire et en fonction de votre trouble.
Quels sont les conseils pour limiter les troubles urinaires ?
"Certaines précautions ❗️ sont conseillées dans votre vie quotidienne afin d'essayer de limiter les troubles urinaires :
✔️ Limiter les liquides après 19h30, il est conseillé de diminuer les liquides au maximum le soir afin de moins risquer des réveils répétés au cours de la nuit pour aller aux toilettes. Eviter la tisane après 19h30.
✔️ Certaines boissons exitent la vessie (le thé, le café, l'eau gazeuse et soda), il est donc conseillé d'en consommer avec modération.
✔️ Il est recommandé d'aller aux toilettes pour uriner à intervalle régulier, environ toutes les 2 ou 3 Heures, même si vous n'en ressentez pas l'envie.
Pourquoi est-ce que ma vessie est en hyperactivité ?
L'hyperactivité vésicale se traduit par des envies très fréquentes d’uriner (plus de huit fois dans la journée) et souvent de façon impérieuse. Il est alors indispensable de se rendre immédiatement aux toilettes, au risque sinon d’avoir des fuites.
Cette hyperactivité survient lorsque la vessie est trop sensible ou irritée, et qu’elle envoie au cerveau des messages erronés ; c’est une vessie énervée en quelque sorte. Même si elle contient peu d’urines, elle provoque le besoin impératif de la vider.
Il existe des traitements efficaces qui permettent d’améliorer sensiblement la qualité de vie. Il est donc essentiel de parler à son neurologue de ses troubles urinaires, même s’ils sont encore minimes. Des solutions peuvent en effet être proposées.
Est-ce que la SEP entraîne des troubles de la sexualité ?
La SEP peut être responsable de troubles de la sexualité.
Il est important d’en parler à votre neurologue 💬 qui pourra vous conseiller et vous orienter, si nécessaire vers des professionnels de santé spécialisés pour trouver des solutions.
Est-ce qu'une prise de sang permet de diagnostiquer la SEP ?
Il n'existe pas à l'heure actuelle de prise de sang 💉 permettant de diagnostiquer la sclérose en plaques.
Quel est l'âge moyen des premiers symptômes de la SEP ?
La Sclérose en plaques est une maladie qui touche les jeunes adultes .
L'âge moyen d'apparition est de 30 ans.
Pourquoi fait-on une ponction lombaire au moment du diagnostic ?
La ponction lombaire (PL) fait partie des examens utiles au diagnostic de la sclérose en plaques.
la PL permet d’analyser le liquide céphalo-rachidien (LCR), un liquide clair dans lequel baigne le cerveau et la moelle épinière.
Ce liquide est le reflet de ce qui se passe au niveau du cerveau. La SEP est unemaladie inflammatoire : le liquide céphalorachidien puet donc montrer des isgnes de cette inflammation : on puet y trouver des anomalies dans les globules blancs ou des protéines, ce qui indique un dysfonctionnement du système immunitaire et donc la présence de la maladie.
Quels sont les examens à faire pour faire le diagnostic de SEP ?
Le diagnostic de SEP s'appuie sur des critères internationnaux : les critères de Mac Donald. Il se fait avant tout sur des données cliniques (les symptômes décrits par le patient), complétées par l’examen IRM du cervau et de la moelle et l’analyse du liquide céphalo-rachidien prélevé par ponction lombaire.
L’IRM, permet de visualiser les plaques au sein du système nerveux central (cerveau +. moelle+ nerf optique) et d’étudier leur évolution dans le temps
la ponction lombaire, permet de rechercher des signes d’inflammation dans le liquide céphalo-rachidien.
L’examen IRM est essentiel au diagnostic de sclérose en plaques, c'est la référence pour le diagnostic et le suivi de la SEP. Il permet au neurologue de bien visualiser les lésions présentes dans le système nerveux central et de repérer les régions cérébrales touchées par l’inflammation.
L’aspect des lésions sur l’IRM permet de déterminer s’il s’agit de lésions récentes (actives) ou de lésions plus anciennes (cicatrices).
Aujourd’hui, grâce au développement de l’imagerie, il est possible de faire un diagnostic plus précoce, parfois dès la première poussée .
Est ce que la grossesse aggrave la maladie ?
Il est aujourd'hui prouvé que les grossesses n'aggravent pas la maladie et n'ont pas d'influence sur son évolution.
En revanche, le risque de poussée diminue au cours de la grossesse et devient très faible au troisième trimestre (diminution de 50 à 70 %). L’augmentation des hormones sexuelles, qui agiraient comme des immunosuppresseurs, explique cette forte diminution des poussées pendant la grossesse.
Covid : Suis-je considéré(e) comme "personne à risque" ?
Les preuves actuelles montrent que la Sclérose en Plaques ne vous rend pas plus à risque que la population générale de développer la COVID-19 ou de faire une forme grave.
Cependant, certaines personnes atteintes de SEP sont plus susceptibles de développer une forme grave de COVID-19:
- Les personnes atteintes d’une forme progressive
- Les personnes atteintes de SEP et âgées de plus de 60 ans
- Les personnes avec des niveaux de handicap élevés (par exemple, un score EDSS supérieur ou égal à 6 = nécessité d'utiliser une canne)
- Les personnes atteintes de SEP et d'obésité, de diabète ou de maladies du cœur ou des poumons
- les personnes prenant un traitment par anti CD20 (Rituximab, Ocrelizumab et Ofatumumab) ou inhibiteur des sphingosine-1-phosphates (Fingolimod et Ponesimod)
Covid : Existe t-il une éventuelle immunité avec les vaccinations COVID ?
Plusieurs études scientifiques montrent qu’il existe une réponse cellulaire spécifique au vaccin anti-COVID, même en l’absence d’anticorps après la vaccination.
Pour davantage d'informations, nous vous recommandons de lire la 13 ème lettre d'information du 5 février 2022 publiée par la société francophone de la Sclérose en Plaques.
Est-ce que l'utilisation du botox peut-être utile pour traiter les symptômes de vessie hyperactive ?
Pour traiter la vessie hyperactive l’injection de toxine botulique (Botox) dans la paroi vésicale pour des patients souffrant de troubles vésicosphinctériens en lien avec la SEP, peut être une solution.
L'objectif de ce traitement est de paralyser la vessie pour l'empècher de se contracter sans cesse. la vessie étant paralysée, il est allors nécessaire de réaliser des sondage urinaires
Parlez-en à votre neurologue pour qu'il puisse vous conseiller et vous orienter.
Comment soigner les troubles urinaires ?
Il existe différents traitements et solutions qui sont généralement efficaces et permettent d’améliorer sensiblement la qualité de vie.
Il existe des traitements :
- la stimulation du nerf tibial postérieur,
- Médicamenteux 💊
- Non médicamenteux (de la rééducation périnéale ou encore l'auto-sondage).
Il est essentiel de parler à son neurologue de ses troubles urinaires. Des solutions peuvent être proposées.
A quoi sont dus les troubles vésico-sphinctériens dans la SEP ?
Les lésions démyélinisantes de la SEP sont susceptibles d’altérer les commandes de la miction (action d'uriner) et par conséquent entraîner des troubles urinaires.
Il est important d'en parler à votre neurologue car des solutions existent pour améliorer votre confort de vie dans la majorité des cas.
Est-ce que les troubles sensoriels sont fréquents chez les patients ?
Les symptômes sensoriels ou sensitfs font partis des symptômes de la SEP les plus courant, avec jusqu'à 1/4 des personnes atteintes de SEP qui déclarent ressentir une certaine forme d'engourdissement, des picotements, sensation de brûlures ou encore des fourmillements.
Ces symptômes sensitifs peuvent être ressentis à différents endroits du corps ( membre inférieurs, membres supérieurs, visage, etc)
Pourquoi ai-je des pertes d'équilibre ?
Les troubles de l’équilibre, les vertiges et les étourdissements sont des symptômes courants de la SEP.
Il est important d'en parler à votre neurologue afin de prendre en charge ces troubles.