MECANISME

Thème : La Maladie

  • Mes enfants auront-ils la SEP ?

    La SEP n'est pas une maladie héréditaire et ne se transmet pas en tant que telle. 

    Cependant, il existe un terrain génétique favorable à l'apparition de la SEP. Certains gènes sont plus fréquemment retrouvés chez les patients atteints de SEP. 

    Un parent transmet la moitié de son matériel génétique à son enfant. Certains de ces gènes peuvent donc être transmis. 

    C'est pourquoi chez 15% des patients, un autre membre de la famille 👪 (ex: cousin, tante, ... ) est aussi atteint de la SEP.

  • Quels sont les mécanismes de la SEP ?

    La SEP est une maladie inflammatoire du système nerveux central.

    Cela signifie que c’est une maladie qui entraine une inflammation récidivante au niveau du cerveau et de la moelle épinière.

    Cette inflammation ne touche pas tout le système nerveux central, mais survient à certains endroits seulement, variable d’une personne à l’autre et variable en fonction de la sévérité et de l’évolution de la maladie.

  • Pourquoi la maladie est-elle différente chez chaque patient ?

    La maladie est différente chez chaque personne touchée. Cela est valable pour toutes les maladies : toutes manifestent différemment d’une personne à l’autre.

    Avec la SEP, c’est le cerveau et la moelle qui sont atteints et selon la région du cerveau ou de la moelle épinière touchée, les signes et les symptômes seront différents.

  • La myéline se régénère-t-elle ?

    Notre organisme est capable de réparer la myéline endommagée par l’inflammation.

    Mais si l’inflammation est trop importante ou trop récurrente, il peut arriver que notre organisme ne puisse plus réparer. Dans ce cas, des séquelles apparaissent.

  • Quelles sont les différentes formes de SEP ?

    On distingue plusieurs formes de SEP :

    • la forme rémittente qui se caractérise par des poussées survenant selon un rythme imprévisible.

    • La forme secondairement progressive, qui fait suite, après une période plus ou moins longue,  à une forme rémittente et se caractérise par une diminution de la fréquence des poussées, mais l’apparition très progressive de difficultés à la marche et l’aggravation du handicap. Ce passage en forme secondairement progressive n’est pas systématique. L’aggravation peut être très lente et se fait généralement sur plusieurs années.

    • La forme primaire progressive ne se manifeste pas par des poussées et son diagnostic est de ce fait plus difficile à faire. Il s’agit de personnes constatant l’apparition de problèmes neurologique progressifs (contrairement à une poussée où les symptômes s’installent généralement en quelques heures à quelques jours).

  • La SEP est-elle héréditaire ?

    La SEP n’est pas une maladie héréditaire, cependant il existe des familles dans lesquelles on rencontre plusieurs cas de SEP.

    Lors du diagnostic, on retrouve dans 15 % des cas, une autre personne touchée par la maladie dans la famille. Cela témoigne d’un rôle de notre patrimoine génétique.

    D’ailleurs des études approfondies et internationales ont permis de repérer plus de 150 gènes plus souvent présents chez les personnes atteintes de SEP. Mais ces gènes ne sont pas responsables à eux seuls de la maladie.

  • Quels sont les risques s'il y a grossesse ?

    La grossesse n’entraîne pas de risque lorsqu’on a une SEP.

    Au contraire, pendant la grossesse, la plupart du temps, la maladie est au repos. La grossesse a le même effet qu’un traitement.

  • Quelles sont les conséquences lorsque les tâches se localisent sur la moelle épinière ?

    Les conséquences sont semblables à celles d’une atteinte du cerveau : cela dépend de la localisation exacte.

    Néanmoins, une lésion de la moelle ne donne pas d’atteinte du visage ou de vertiges.

  • Est-ce qu'on peut avoir des séquelles dues à la SEP ?

    La SEP peut en effet donner des séquelles, mais cela n’est pas systématique : il peut s’agir de séquelles sensitives (atteinte de la sensibilité), motrices (diminution de la force), de troubles de l’équilibre, visuels, urinaires, etc. 

    Chaque cas étant particulier, il est souhaitable d’en parler avec votre neurologue.


  • Est-ce que la SEP peut avoir des conséquences sur la grossesse ?

    Toutes les études réalisées montrent que la SEP n’a de conséquence ni sur la grossesse, ni sur l’enfant.


  • Est-ce que le fait d'être malade a un effet sur ma SEP ?

    Non, le fait d’être malade n’entraîne ni poussée ou ni aggravation de la maladie ou du handicap.

    Le seul risque est d’avoir de la fièvre et constater la réapparition de signes neurologiques (Signe d’Uhthoff) qui disparaitront lorsque la fièvre baissera.


  • Quand la SEP est active, ça veut dire quoi ?

    L’activité de la maladie se mesure de plusieurs manières : les signes neurologiques, par exemple, les poussées et les signes radiologiques, c’est-à-dire les lésions sur l’IRM.

    Une maladie est active lorsqu’on  retrouve des poussées ou des nouvelles lésions sur l’IRM.


  • Quels sont les critères diagnostiques d’une forme Secondairement progressive ?

    Le passage en forme secondairement progressive correspond à un diminution de l’activité inflammatoire de la maladie et donc à une diminution de la fréquence des poussées ⤵️, parallèlement à **l’apparition d’une aggravation très lente des séquelles**. 

    Il n’existe pas❗️ de critère diagnostique avec l’IRM et le diagnostic de passage en forme secondairement progressive (SP) est uniquement clinique : Cela ne peut pas s’observer en quelques semaines : 6 mois ou 1 an au moins sont nécessaires pour pouvoir juger de l’évolution vers une forme SP.


  • Qu’est ce qui favorise le passage en forme progressive ?

    Actuellement, il n’a été identifié aucun facteur favorisant de passage vers une forme secondairement progressive.

  • Plaques cérébrales et médullaires, quelle différence ?

    Le ralentissement de l'influx nerveux causé par des lésions (plaques de démyélinisation) est responsable des symptômes de la maladie. 

    Ces symptômes varient selon la localisation des plaques (cérébrale ou médullaire).

  • Pourquoi la sep touche également la moelle épinière ?

    Dans la sclérose en plaques, des plaques de myéline (la substance qui recouvre la plupart des fibres nerveuses) et des fibres nerveuses dans le système nerveux central (le cerveau, les nerfs optiques et la moelle épinière) sont endommagées ou détruites.

    La moelle épinière peut donc être touchée car la maladie abîme la myéline qui entoure les fibres nerveuses de celle-ci.

  • Qu'est-ce qu'une plaque active ?

    Une plaque active est définie par une lésion rehaussée par le produit de contraste (gadolinium) injecté lors de l'IRM. 

    Cela veut dire qu'il y a une activité de la maladie.

  • Que signifie la régression des hypersignaux ?

    Les hypersignaux correspondent à des zones d’inflammation : soit d’une inflammation active, soit d’une cicatrice (de la même manière qu’on peut avoir une cicatrice sur la peau, on peut avoir une cicatrice au niveau du cerveau). 

    Aussi, les hypersignaux peuvent s’atténuer, voir disparaître si l’inflammation était peu importante ou peu étendue, en fonction de la manière dont le cerveau cicatrise.

  • Sommes nous plus fragile avec une sep ?

    Le fait d'être atteint d'une sclérose en plaques ne vous rend pas plus à risque d'être contaminé par un virus. 

    Vous n'êtes pas plus fragile 😀. 

    Cependant, certains traitements de fond utilisés dans la SEP peuvent baisser votre immunité et vous rendre plus à risque. Parlez-en à votre neurologue.